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Journée des doctorants du LICAE !
Publié le 17 décembre 2024
–
Mis à jour le 18 décembre 2024
Découvrez le (super!) travail des doctorants du LICAE !
Date(s)
le 20 mai 2025
Horaires : 10h-12h15 et 14h-16h15
Lieu(x)
Bâtiment Alice Milliat (S)
Cet événement est retransmis sur TEAMS.
10h-11h : Florent LE GAONACH
Étude de l’influence des comportements d’approche et d’évitement d’inspiration pugilistique sur les fonctions exécutives et les émotions
Depuis plusieurs décennies, un nombre croissant de travaux en psychologie et en neurosciences s’est intéressé aux interactions entre la cognition et le corps en action. D’une part des auteurs comme LeDoux(1996), ou encore Alexopoulo et Ric (2007), ont montré que les stimuli appétitifs (e.g., « positifs ») facilitaient l’occurrence de comportements d’approche, alors que les stimuli aversifs (e.g., « négatifs ») facilitaient plutôt l’émergence de comportements d’évitement. D’autre part, il a été montré que la production d’un comportement d’un comportement d'évitement (par rapport à la production d’un comportement d’approche) pouvait influencer la cognition (Koch et al., 2008 ; 2009). Les travaux antérieurs menés sur les comportements d’approche et d’évitement ont parfois mis en exergue des résultats hétérogènes à cause de la complexité des facteurs impliqués dans ces tâches (e.g.,
ambigüité des gestes, variété des intentions et des contextes). Dans cette perspective, il semble fondamental de pouvoir revisiter ces travaux en manipulant des gestes plus écologiques et caractérisés par une l’intentionnalité plus explicite. A cet égard, la pratique pugilistique (i.e., boxe) peut être envisagée comme un véritable laboratoire où le contexte et les gestes inhérents à cette pratique peuvent facilement être manipulés de sorte à apporter un éclairage nouveau sur cette problématique. Nous avons alors mené 4 études, pour tester dans quelle mesure les effets classiquement décrits dans les recherches sur les comportements d’approche et d’évitement permettaient de prédire les variations de fonctionnement cognitif en lien avec la pratique pugilistique. Plus précisément, nos protocoles, testés sur un total de 585 participants, ont permis d’investiguer comment les gestes d’inspiration pugilistique d’attaque (i.e., approche) et de défense (i.e., évitement) pouvait moduler le contrôle cognitif et focus attentionnel.
11h15-12h15 : Elsa PEZET
L'influence du but de l'agent sur la représentation et la planification des actions volontaires
Une question centrale en sciences cognitives est de comprendre comment les actions volontaires sont planifiées et représentées. Selon l'approche idéomotrice, les actions sont guidées par l'anticipation de leurs conséquences ou effets sensoriels, qu'ils soient liés à l’environnement ou au corps. Lorsqu’une action produit simultanément plusieurs effets perceptifs, l’hypothèse dominante suggère que les effets liés à l’environnement prédominent dans la représentation des actions. Cependant, nous proposons une hypothèse alternative : les
effets intégrés dans la représentation de l’action dépendent principalement du but de l’agent, qu’ils soient liés au corps ou à l’environnement. Pour tester cette hypothèse, nous avons conçu une expérience utilisant un paradigme d'effet Simon modifié. Les participants devaient catégoriser des stimuli apparaissant à droite ou à gauche d’un écran à l’aide d’un outil dont l'extrémité (effet lié à l’environnement) et la main (effet lié au corps) s’orientaient dans des directions opposées lors de la réponse. Les consignes variaient : répondre en privilégiant les effets liés à l'environnement, au corps, ou sans focalisation particulière. Les premiers résultats montrent une inversion de l’effet de compatibilité selon les consignes : les réponses
étaient plus rapides lorsque le stimulus se trouvait du même côté que l’effet correspondant à l’objectif défini par la tâche, qu’il s’agisse de la main ou de l’extrémité de l’outil. Ces résultats montrent que la représentation d’action est influencée par les objectifs de l’agent. Ils permettent de mieux comprendre les interactions entre intention, perception et action, en replaçant l’agent et ses intentions au coeur du fonctionnement des boucles perception-action.
13h30-14h30 : Benjamin MOUTARDIER
Hypnose, imagerie mentale et sensorimotricité : implications théoriques et appliquées
Depuis plusieurs années, la pratique de l’hypnose fait l’objet de plus en plus de recherches expérimentales afin de mieux comprendre les mécanismes qui la sous-tendent. De façon générale, sa pratique suppose l’utilisation de nombreuses techniques. Parmi elles, les suggestions imaginatives font partie des outils permettant d’induire des changements dans les perceptions et les comportements des sujets. Lors de suggestions imaginatives, il est demandé à un sujet de faire l’expérience d’une situation fictive en faisant comme si elle était réelle
(Kirsch & Braffman, 2001). Dans une première série d’expériences, nous avons cherché à mieux comprendre les mécanismes sous-jacents aux effets de ces suggestions. D’une part, nous avons testé dans quelle mesure les modèles explicatifs des phénomènes d’imagerie mentale sont pertinents pour rendre compte de ces effets. D’autre part, nous avons testé dans quelle mesure certains modèles de la mémoire, notamment le modèle Act-In (Versace et al., 2014), permettent de prédire les effets des suggestions sur la perception et le comportement. Dans une deuxième série d’expériences, nous avons étudié les mécanismes par lesquels des suggestions imaginatives peuvent modifier notre état de conscience. Plus précisément, sur la base des propositions formulées par la « Cold Control Theory » (Dienes et al., 2020), nous avons étudié dans quelle mesure la modification de notre état de conscience était dépendante du fait de se sentir acteur ou non des mouvements produits par la suggestion. Durant la présentation, nous discuterons des résultats de ces études au regard des théories de la cognition incarnée (Barsalou, 2008, 2020; Wilson, 2002).
14h30-15h30 : Nedjma MANSOURI
Effort physique et orientation de l’attention vers les émotions, quelles influences ?
Dans les sports d’endurance, la perception de l'effort joue un rôle clé dans la performance. Un effort physique intense peut également être perçu comme douloureux. De nombreuses études ont montré que la douleur, qu’elle soit chronique, aigue ou induite expérimentalement, entraîne un biais attentionnel accru vers des stimuli en lien avec la douleur (mot, image, visage) (Liossi et al., 2014; Fashler & Katz, 2016; Sun et al. 2016). L’effort physique pourrait, de manière similaire à la douleur clinique ou induite expérimentalement, provoquer un biais
accru vers les stimuli négatifs. Nous savons peu de chose sur la manière dont l’effort physique influence l’orientation de l’attention vers des stimuli émotionnels. A notre connaissance, seules quelques études ont abordé cette question, en faisant l’hypothèse cette fois-ci que l’effort physique biaiserait l’attention vers des stimuli positifs (Barnes et al., 2010; Tian & Smith, 2011; Cooper & Tomporowski, 2017). Nous avons réalisé une série d’expériences pour tenter d’apporter des éléments de réponse à cette problématique et améliorer les limites
méthodologiques des études précédentes, en mesurant l’orientation de l’attention (involontaire et volontaire) avant, après et pendant l’effort, et en utilisant l’oculométrie. Lors de cette présentation, nous discuterons des résultats obtenus ainsi que de leurs implications dans différents domaines tels que la performance.
Étude de l’influence des comportements d’approche et d’évitement d’inspiration pugilistique sur les fonctions exécutives et les émotions
Depuis plusieurs décennies, un nombre croissant de travaux en psychologie et en neurosciences s’est intéressé aux interactions entre la cognition et le corps en action. D’une part des auteurs comme LeDoux(1996), ou encore Alexopoulo et Ric (2007), ont montré que les stimuli appétitifs (e.g., « positifs ») facilitaient l’occurrence de comportements d’approche, alors que les stimuli aversifs (e.g., « négatifs ») facilitaient plutôt l’émergence de comportements d’évitement. D’autre part, il a été montré que la production d’un comportement d’un comportement d'évitement (par rapport à la production d’un comportement d’approche) pouvait influencer la cognition (Koch et al., 2008 ; 2009). Les travaux antérieurs menés sur les comportements d’approche et d’évitement ont parfois mis en exergue des résultats hétérogènes à cause de la complexité des facteurs impliqués dans ces tâches (e.g.,
ambigüité des gestes, variété des intentions et des contextes). Dans cette perspective, il semble fondamental de pouvoir revisiter ces travaux en manipulant des gestes plus écologiques et caractérisés par une l’intentionnalité plus explicite. A cet égard, la pratique pugilistique (i.e., boxe) peut être envisagée comme un véritable laboratoire où le contexte et les gestes inhérents à cette pratique peuvent facilement être manipulés de sorte à apporter un éclairage nouveau sur cette problématique. Nous avons alors mené 4 études, pour tester dans quelle mesure les effets classiquement décrits dans les recherches sur les comportements d’approche et d’évitement permettaient de prédire les variations de fonctionnement cognitif en lien avec la pratique pugilistique. Plus précisément, nos protocoles, testés sur un total de 585 participants, ont permis d’investiguer comment les gestes d’inspiration pugilistique d’attaque (i.e., approche) et de défense (i.e., évitement) pouvait moduler le contrôle cognitif et focus attentionnel.
11h15-12h15 : Elsa PEZET
L'influence du but de l'agent sur la représentation et la planification des actions volontaires
Une question centrale en sciences cognitives est de comprendre comment les actions volontaires sont planifiées et représentées. Selon l'approche idéomotrice, les actions sont guidées par l'anticipation de leurs conséquences ou effets sensoriels, qu'ils soient liés à l’environnement ou au corps. Lorsqu’une action produit simultanément plusieurs effets perceptifs, l’hypothèse dominante suggère que les effets liés à l’environnement prédominent dans la représentation des actions. Cependant, nous proposons une hypothèse alternative : les
effets intégrés dans la représentation de l’action dépendent principalement du but de l’agent, qu’ils soient liés au corps ou à l’environnement. Pour tester cette hypothèse, nous avons conçu une expérience utilisant un paradigme d'effet Simon modifié. Les participants devaient catégoriser des stimuli apparaissant à droite ou à gauche d’un écran à l’aide d’un outil dont l'extrémité (effet lié à l’environnement) et la main (effet lié au corps) s’orientaient dans des directions opposées lors de la réponse. Les consignes variaient : répondre en privilégiant les effets liés à l'environnement, au corps, ou sans focalisation particulière. Les premiers résultats montrent une inversion de l’effet de compatibilité selon les consignes : les réponses
étaient plus rapides lorsque le stimulus se trouvait du même côté que l’effet correspondant à l’objectif défini par la tâche, qu’il s’agisse de la main ou de l’extrémité de l’outil. Ces résultats montrent que la représentation d’action est influencée par les objectifs de l’agent. Ils permettent de mieux comprendre les interactions entre intention, perception et action, en replaçant l’agent et ses intentions au coeur du fonctionnement des boucles perception-action.
13h30-14h30 : Benjamin MOUTARDIER
Hypnose, imagerie mentale et sensorimotricité : implications théoriques et appliquées
Depuis plusieurs années, la pratique de l’hypnose fait l’objet de plus en plus de recherches expérimentales afin de mieux comprendre les mécanismes qui la sous-tendent. De façon générale, sa pratique suppose l’utilisation de nombreuses techniques. Parmi elles, les suggestions imaginatives font partie des outils permettant d’induire des changements dans les perceptions et les comportements des sujets. Lors de suggestions imaginatives, il est demandé à un sujet de faire l’expérience d’une situation fictive en faisant comme si elle était réelle
(Kirsch & Braffman, 2001). Dans une première série d’expériences, nous avons cherché à mieux comprendre les mécanismes sous-jacents aux effets de ces suggestions. D’une part, nous avons testé dans quelle mesure les modèles explicatifs des phénomènes d’imagerie mentale sont pertinents pour rendre compte de ces effets. D’autre part, nous avons testé dans quelle mesure certains modèles de la mémoire, notamment le modèle Act-In (Versace et al., 2014), permettent de prédire les effets des suggestions sur la perception et le comportement. Dans une deuxième série d’expériences, nous avons étudié les mécanismes par lesquels des suggestions imaginatives peuvent modifier notre état de conscience. Plus précisément, sur la base des propositions formulées par la « Cold Control Theory » (Dienes et al., 2020), nous avons étudié dans quelle mesure la modification de notre état de conscience était dépendante du fait de se sentir acteur ou non des mouvements produits par la suggestion. Durant la présentation, nous discuterons des résultats de ces études au regard des théories de la cognition incarnée (Barsalou, 2008, 2020; Wilson, 2002).
14h30-15h30 : Nedjma MANSOURI
Effort physique et orientation de l’attention vers les émotions, quelles influences ?
Dans les sports d’endurance, la perception de l'effort joue un rôle clé dans la performance. Un effort physique intense peut également être perçu comme douloureux. De nombreuses études ont montré que la douleur, qu’elle soit chronique, aigue ou induite expérimentalement, entraîne un biais attentionnel accru vers des stimuli en lien avec la douleur (mot, image, visage) (Liossi et al., 2014; Fashler & Katz, 2016; Sun et al. 2016). L’effort physique pourrait, de manière similaire à la douleur clinique ou induite expérimentalement, provoquer un biais
accru vers les stimuli négatifs. Nous savons peu de chose sur la manière dont l’effort physique influence l’orientation de l’attention vers des stimuli émotionnels. A notre connaissance, seules quelques études ont abordé cette question, en faisant l’hypothèse cette fois-ci que l’effort physique biaiserait l’attention vers des stimuli positifs (Barnes et al., 2010; Tian & Smith, 2011; Cooper & Tomporowski, 2017). Nous avons réalisé une série d’expériences pour tenter d’apporter des éléments de réponse à cette problématique et améliorer les limites
méthodologiques des études précédentes, en mesurant l’orientation de l’attention (involontaire et volontaire) avant, après et pendant l’effort, et en utilisant l’oculométrie. Lors de cette présentation, nous discuterons des résultats obtenus ainsi que de leurs implications dans différents domaines tels que la performance.
Mis à jour le 18 décembre 2024
Contact :
Loïc Heurley : heurleyloic@yahoo.fr